La fusion Renault fiat Chrysler : qui en sortira gagnant ?

Une fusion est toujours sujette à des discussions interminables avant de se concrétiser. C’est une alliance commerciale qui doit être gagnante pour les deux parties. Souvent, l’un des protagonistes a besoin d’une bouffée d’oxygène pour ne pas sombrer, tandis que l’autre est une firme en pleine puissance qui veut affirmer sa main mise sur le marché. Parfois, c’est aussi une stratégie de développement convenue entre deux petites entités pour pouvoir se hisser à la même hauteur que de grands groupes du secteur. Dans le cas de Renault et Fiat-Chrysler, la donne est un peu étrange, car on parle déjà de deux grands noms du milieu de l’automobile. On pourrait dire que les difficultés de l’un sont des avantages dans l’autre. Mais la synergie risque de ne pas fonctionner en symbiose, surtout quand on regarde les atouts et les défauts de chacun. Les types de marchés sont différents, tout comme la philosophie adoptée, ainsi que les axes de recherche et d’innovation.

Une fusion pour l’électrique

Ingénieurs, concepteurs, designer, techniciens, commerciaux … les marques de voitures vont mettre tous les moyens nécessaires pour que l’aventure vnd_fusion renault_fiat_chrysler_1de la voiture électrique puisse continuer sa route. On appuie notamment l’accélérateur sur les véhicules connectés, pour pouvoir jouer dans la cour du futur. L’élimination progressive du diesel sur le marché européen commence à se préciser chez les constructeurs qui dominent sur le vieux continent. L’engouement vers une voiture propre énergétiquement parlant n’est plus une promesse dans le vent. Les autorités tiennent compte de la technologie qu’ils vont soutenir, pour accorder des financements aux entreprises concernées. Sans doute pour améliorer leur image, mais aussi pour soutenir un semblant de développement durable et responsable. C’est là que ce serait un avantage pour Fiat Chrysler Automobile de faire l’alliance. Renault remplit bien son contrat en ce qui concerne l’électrique. Le balbutiement de la Zoé dans le marché concerné présente des bons points qu’il ne faut pas négliger chez la marque au losange. Le ralliement serait positif pour la firme italo-américaine qui semble un peu sur le banc de la touche dans le domaine de l’E-car.

Une alliance qui a du bon pour les deux

La vie de l’homme moderne est passée au mode « smart », avec le téléphone d’abord, pilier fondamental de cette nouvelle ère de la technologie. Mais la chose la plus étonnante, c’est que tout notre environnement est maintenant imprégné de cette intelligence artificielle. À la maison, au travail, dans vnd_fusion renault_fiat_chrysler_2la rue… sauf pour la voiture qui semble un peu en retard, et tous les regards se tournent vers elle. Sa place dans le futur est encore indispensable, au niveau des moyens de transport de logistique et des déplacements des masses. Comme dans l’habitat et les moyens de communication, les algorithmes permettront à l’homme de ne plus se casser la tête sur son trajet le plus court, la climatisation, la régulation de la vitesse … Une alliance de Renault avec FCA (Fiat Chrysler Automobile) aurait un impact très poignant pour une avancée technologique notable. Quand on sait que le groupe italo-américain fournit à Google ses véhicules d’essai, et que le groupe français possède une bonne expérience électronique, la fusion de ces deux énergumènes devrait donner du bon.

Une relation de concrétisation

Le moment de gloire des voitures électriques est venu, couplé avec l’avènement des véhicules autonomes. Les bolides qui déchirent les limites de la vitesse et bousculent la tradition esthétique, c’est presque de l’histoire ancienne. Ça bouffe de l’énergie et c’est considéré comme un gaspillage ostentatoire de ressources. Si on n’est plus un puriste chevronné, on ne dépense plus autant d’argent pour quelque chose qui prime la performance dans des trucs délirants et dangereux. Ce qui définit les critères de sélection de la voiture moderne, c’est d’abord la sécurité. Chacun son truc, pour donner au conducteur une assistance maximale pendant la conduite : le freinage automatique en cas d’obstacle soudain, un guide numérisé pour se garer. L’équipement de pointe n’est plus dans l’amortisseur en version sport, qui rabaisse le véhicule et le rend plus rigide, c’est dans les capteurs et caméras qui sont connectés à l’ordinateur de bord. Des outils de navigations qui tendent vers la voiture vnd_fusion renault_fiat_chrysler_3qui se dirige toute seule, transformant le conducteur en simple voyageur en totale confiance. Renault et son expérience sur le marché européen peuvent apporter un nouveau souffle à Fiat Chrysler qui a souvent eu du mal à concrétiser ses prévisions ces cinq dernières années. Mais feront-elles le poids face à aux Allemandes ?

Une alliance pour l’innovation

Aujourd’hui tout le monde veut faire partie de cette chaîne du développement durable. Les gens sont de plus en plus conscients de la nécessité d’utiliser des produits facilement réparables, qui n’ont pas de signature énergétique importante. Les réparateurs et les techniciens sont une mine d’informations que l’on peut utiliser de manière globale. L’internet a rudement facilité les choses, on peut rechercher les pièces détachées et les garages réparateurs sur la toile pour s’aider. Le dilemme pour les constructeurs c’est qu’il faut satisfaire les clients avec des produits qui sont facilement réparables pour une durée de vie presque illimitée, mais aussi d’en séduire de nouveaux pour acheter les modèles de dernier cri. En ce qui concerne Fiat-Chrysler, les voitures qui sont en projets sont magnifiques, du moins pour le marché américain et italien, même s’ils ont besoin d’être peaufinés pour pouvoir séduire la partie française et asiatique. C’est le cas par exemple de la Maserati et des nouveaux modèles de (Grand) Cherokee, ainsi que le dernier bébé de Jeep, entre autres. Ces véhicules totalement performants et ayant prouvé leur qualité outre Atlantique ne représentent qu’un marché de niche sur le territoire de la marque française. Cette dernière pourrait être d’une aide notoire pour permettre une expansion plus prononcée de son partenaire. D’un autre côté, Renault pourrait avoir des avantages en fournissant les moteurs électriques qui pourraient séduire le marché américain. La fusion des deux groupes peut fonctionner de manière positive dans les deux sens, si l’alliance passe par un partage de connaissances, pour s’orienter vers les nouveaux objectifs de recherches et d’innovation du troisième millénaire.

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